un jeune homme viole une femme de 70 ans et écope de 8 ans de prison

La cour d’assises de Côte d’Ivoire siégeant à Gagnoa, en sa première session de l’année judiciaire 2015-2016, a condamné, ce vendredi 24 juin, à huit ans d’emprisonnement Loba Loki Rodrigue. Ce jeune homme, âgé de 25 ans, pour avoir violé une sexagénaire, en pleine brousse.



L’accusé a été en outre condamné à payer la somme de 150.000 FCFA à titre de dommages et intérêts à la victime, Nébié Ekolé qui s’est constitué partie civile.

Le jour des faits, le 22 juin 2013, Loba Loki rentre des funérailles de son défunt oncle maternel à Gnawalié, localité située à environ neuf km de Kripoko, son village, dans la sous-préfecture de Gnabézaria. Ayant aperçu dame Nébié prendre la route des champs sur une parcelle de forêt que lui a cédée son père adoptif, il la suit en nourrissant un noir dessein inavoué.

Selon la victime qui a pris son courage à deux mains pour répondre présente à l’audience, malgré l’acte humiliant et dégradant subi, dès son arrivée au champ, elle n’a même pas commencé à travailler que, soudain, elle voit l’accusé se pointer devant elle.

‘’Je lui ai alors demandé s’il voulait du maïs, et/ou de l’arachide, il a refusé. Il m’a alors dit de le suivre pour qu’il me montre une parcelle de forêt qu’il veut me céder, j’ai tiqué mais j’ai décidé de le suivre pour éviter tous problèmes. En chemin et loin d’une présence humaine, il m’a projetée à terre, m’a déshabillée de force et m’a violée. A la fin de son acte dégradant, il m’a menacé de mort si je le dénonçais’’, a expliqué la victime au président de la cour d’assises, à ses deux conseillers et aux six jurés. Des propos qui prennent littéralement à contre-pied les déclarations de l’accusé qui prétendait à la barre avoir eu des rapports consentants avec la victime, qui s’est déshabillée, elle-même, en lui interdisant même de raconter ce qu’il s’est passé entre eux aux villageois.

Reconnu dans une expertise médicale commandée par le juge d’instruction de Lakota, au médecin-chef du centre de santé urbain de Zikisso, comme une personne ne souffrant d’aucune pathologie et susceptible d’être jugée, l’avocat général a requis une peine de prison ferme, de 10 années.

Dans sa plaidoirie, l’avocat de l’accusé, a demandé à la cour d’assises de reconnaître la culpabilité de son client, certes, mais de lui accorder de larges circonstances atténuantes en le condamnant à une peine de prison qui sera couverte par ses trois ans de détention car, selon lui, l’accusé peut être resocialisé. La cour d’assises ne l’a pas suivi et a prononcé une peine de prison plus souple que celle requis par l’avocat général.

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