Burkina Faso : le gouvernement dénonce la diffusion d’informations erronées.

Rémi Fulgence Dandjinou, ministre de la communication, demande aux acteurs impliqués dans la diffusion des informations liées au terrorisme à plus vigilance et de professionnalisme.

Les terroristes cherchent avant tout à créer la panique, la terreur, la psychose au sein de l’opinion publique .les médias, dans leur rôle traditionnel d’information du public, couvrent les actes des terroristes et se retrouvent parfois dans une posture embarrassante.

Comme le disait Mannoni et Bonardi : « Aucun attentat n’est sérieusement envisagé, semble t’il, sans que les auteurs de cette action ne se soient au préalable demandé ce qu’en feront les organes de presse, puisque son exécution a lieu dans la perspective des échos qu’il va produire dans l’opinion publique, et que là se trouve la principale raison de son existence ». Les deux auteurs concluent qu’ « on peut bien considérer qu’il existe un lien organique entre le terrorisme et les médias en ce sens que l’un est déjà dans l’autre ». Le terrorisme n’existe et ne prospère que par ce qu’il est reproduit ou relayé dans et par les médias.

C’est surement dans cette logique que le mercredi dernier, Rémi Fulgence Dandjinou, ministre de la communication, au regard de la sensibilité qu’évoque le terrorisme, a exhorté tous les acteurs impliqués dans la diffusion des informations liées au terrorisme à faire preuve de plus de vigilance et de professionnalisme en ce qui concerne la diffusion des informations.

Il leurs  a demandé de s’assurer de la véracité des faits avant toute diffusion possible. A cet effet, il déclare : « Dans le combat que nous menons, il y a une part de désinformation qui est très forte. Les acteurs à la fois les réseaux sociaux, les activistes et tous les acteurs qui veulent participer et créer de l’information doivent faire attention à ce qu’ils relaient comme information».

Il précise que la lutte anti-terrorisme, doit se faire en union. «  Les terroristes ont une victoire déjà parce que nous ne sommes pas capables de faire cette cohésion autour de la survie de notre Etat  », termine t’il.

Il faut noter que les journalistes, à la recherche du scoop et dans leur rôle d’information des citoyens, se trouvent dans l’obligation de rendre compte du fait terroriste et, ce faisant, agissent eux aussi sur l’opinion publique. Les médias devraient  par conséquent faire plus attention et ne pas se laisser prendre dans le jeu des terroristes.

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