Burkina: une mère de nourrisson et une femme enceinte libérées de l’esclavage sexuel.

Le service régional de la police judiciaire (SRPJ) de l’Ouest a présenté à la presse, le mardi 14 novembre 2017 à Bobo-Dioulasso, trois groupes de malfrats qui s’adonnaient respectivement à l’escroquerie et au faux monnayage, au vol avec effraction et à traite de jeunes filles à des fins de prostitution.

La proxénète présumée, une femme de 36 ans d’origine étrangère, faisait venir de son pays d’origine des filles âgées de 15 à 48 ans qu’elle plaçait ensuite dans les sites miniers à Banfora, pour ‘’ vendre leur charme’’.

Selon le chef de service régional de la police judiciaire des Hauts-Bassins, le commissaire Sayibou Galbané, la proxénète appâtait les filles et les convoyait au Burkina, au motif que ‘’c’est pour les envoyer en Europe où des conditions paradisiaques les attendent’’.

Une fois convoyées au Burkina, la proxénète attribuait une nouvelle identité aux filles et les gardait sous son joug et leur liberté était conditionnée par leur rendement.

‘’Chacune devrait se vendre à la hauteur d’un ou deux millions de F CFA pour être libre’’, a expliqué l’une des filles.

Lors de la descente de police dans leur cagibi, sept filles dont une mère de nourrisson et une femme enceinte ont été libérées de cet esclavage sexuel.

‘’Nous avons découvert qu’elle a plus de dix millions de F CFA dans son compte, malgré des multiples transferts d’argent envoyés vers son pays d’origine’’, a souligné le commissaire Galbané, laissant penser que la maquerelle se faisait une fortune dans cette traite.

Plus d’un million en faux billets

La seconde bande mise hors d’état de nuire, est un groupe qui s’adonnait à diverses activités criminelles comme le faux monnayage et l’escroquerie.

Il était composé de 10 personnes, dont un instituteur, deux marabouts, trois cultivateurs, un teinturier, un employé de commerce, un commerçant et un repris de justice.

Leur mode opératoire consistait à faire ‘’croire aux victimes qu’ils ont pu dérober pendant la crise post-électorale ivoirienne, des billets de banque non traités de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et expliquent aux victimes être à la recherche d’un produit pour le traitement (lavage) desdits billets.

Pour appâter leur victime, ils procédaient à un test de lavage avec des billets authentiques de banque noircis et minutieusement cachés dans des lots de coupures de papiers blancs noircis et les incitaient à financer l’achat du soit disant liquide pour laver plus de billets.

Outre l’arnaque, cette bande était également spécialisée dans le trafic de faux billets de banque, qu’elle écoulait lors des grands rassemblements tels que les marchés et les fêtes de villages.

Des faux billets d’une valeur d’un million de F CFA, des anciens billets d’une valeur d’un million, des coupures des billets noirs estimé à une centaine de millions, des « gris-gris », des armes à feu, et une poudre pour conditionner les billets noirs, ont été saisis auprès de cette bande dont trois sont toujours en cavale.

Un autre groupe de malfrats, auteurs de cambriolage d’un magasin, d’où ils ont emporté une trentaine de plaques solaires, et des batteries de plus de cinq millions de F CFA, a également été présenté à la presse. Lors de leur interpellation, 11 plaques solaires de leur butin ont été saisies.

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