Le général Philippe Mangou a fait des révélations sur la création du Cecos et le comportement du Gal Dogbo Blé à son égard. Des révélations qui sonnent comme des accusations contre Laurent Gbagbo.
Concernant la création du Cecos, l’ex-Cema a expliqué que c’est lui qui a proposé, à la demande du président Gbagbo, la nomenclature du Cecos. Mais quand le décret de création est sorti, les choses étaient contraires à ce qu’il avait proposé. « Je n’ai pas obtenu gain de cause. En plus dans le décret de création, le Cecos était placé sous la responsabilité du ministre de la défense ». Mangou dit avoir proposé que le général Guiai Bi Poin ne soit pas à la fois le patron de l’école de la gendarmerie et patron du Cecos. Mais il n’a pas été écouté.
Aussi a-t-il confié que le Cecos devrait être doté de kalachnikov Ak-47 de pistolets automatiques, selon ce que le président Gbagbo lui avait dit. Mais à sa grande surprise, était doté d’armes lourdes. « Le Cecos avait des mitrailleuses lourdes 12-7, qui pouvaient faire des tirs jusqu’à 1200 m, de RPG pour lancer des roquettes non guidées. Ils avaient même des grenades offensives et défensives ».
Quant à Dogbo Blé, Philippe Mangou a révélé son caractère rebelle, autonome et indépendant. Selon lui, Dogbo se soustrayait à ses ordres en se réfugiant derrière certaines excuses telles que ‘’le président Gbagbo lui a confié une mission’’. L’ex-cema a affirmé durant sa présence à la tête de l’armée ivoirienne, Dogbo Blé n’est venu que deux fois aux réunions de l’Etat-major.
« J’avoue qu’en 7 ans que j’ai été à la tête de l’armée, Dogbo n’est venu aux réunions que j’ai convoquées que deux fois. Il s’est toujours fait représenter. Une fois j’ai dû renvoyer son représentant. Il avait envoyé un lieutenant. J’ai dit que je ne voulais pas de cette représentation. » Pendant la crise, alors qu’il avait besoin d’hommes, Dogbo n’a envoyé que sept gendarmes de la Garde républicaines dans un blindé.
Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.