L’armée américaine a mené vendredi 22 septembre six frappes de précision en Libye visant le groupe Etat islamique. Cette intervention est une première pour l’administration Trump. Le président américain a donné son feu vert la semaine dernière, et vendredi des drones ont bombardé un camp de l’EI à 240km environ au sud-est de Syrte, tuant 17 combattants.
Le commandement américain pour l’Afrique, Africom, a indiqué que le camp servait de base aux djihadistes pour lancer des opérations, en Libye et à l’extérieur, et pour stocker des armes. La dernière opération de ce genre remontait au 19 janvier, dernier jour de la présidence Obama : 80 islamistes avaient alors trouvé la mort dans les bombardements.
Sous Obama, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) avait pu, avec le soutien aérien américain, réduire le nombre des combattants de l’EI, notamment dans la région de Syrte. Mais ceux-ci, profitant de l’instabilité politique du pays, étaient en train de revenir. « Si on ne s’en occupait pas, cela aurait permis à cette organisation terroriste violente de fomenter des attentats contre l’Amérique, nos alliés et les intérêts américains dans le monde », explique l’Africom.
Les frappes interviennent alors que l’ONU lance de nouveaux efforts pour réconcilier le GNA et le gouvernement du général Haftar. Donald Trump envisage-t-il de jouer un rôle dans la stabilisation du pays ? « Non, déclarait-il en avril, notre seul rôle est de nous débarrasser du groupe Etat islamique : nous sommes très efficaces dans ce domaine. »
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