Bruno est un jeune homme dandy et féru des affaires. Installé à Brazzaville, il se rend un après-midi à Pointe-Noire pour y retirer au port de cette ville, les voitures d’occasion, qu’il avait commandées quelques mois plus tôt, à Bruxelles en Belgique.
Arrivé dans la ville océane, par l’aéroport Agostino-Neto, son regard croise celui d’une charmante fille, au moment où il attendait de récupérer ses bagages de soute.
Souriante, cette fille que nous appellerons Clémence, a forcé volontairement le contact avec Bruno. Après un échange d’amabilités, elle a voulu en savoir un peu plus sur Bruno, qui ne s’est pas empêché de lui dire, qu’il était à Pointe-Noire, pour assurer le dédouanement de ses voitures venues d’Europe.
Une fois sorti de l’aéroport, Bruno est allé s’installer dans un hôtel non loin de là, où il passera son séjour. Pour détendre ses jambes, il descend de sa chambre et entreprend de faire une promenade, quand sur son chemin, dans le quartier Mpita, derrière l’usine à boissons BRASCO, il rencontre Clémence.
Nos chemins se croisent dit-elle, avec un sourire narquois, qui ne cachait pas sa satisfaction d’être à nouveau face à Bruno, après sa tentative avortée de séduction, quelques heures plus tôt à l’aéroport.
Il n’avait pas d’autre choix, de faire le chemin du retour avec Clémence, à qu’il a proposé, un verre de jus frais, au bar de l’hôtel. Histoire de bien terminer la journée, et de cimenter cette amitié naissante.
Au même moment, un programme de la TV câblée diffusée au bar de l’hôtel, proposait les éliminatoires de la Champions League 2010. Une occasion que ne pouvait manquer Bruno, tant il est accroc au ballon rond.
Clémence a persuadé Bruno de rester suivre le match avec lui, car elle est passionnée de football.
Voilà comment la soirée fut agrémentée, entre un bon verre de jus frais, un bon match et des échanges enrichissants sur le sport roi. La mayonnaise a fini par prendre, et lorsque le match a pris fin, Bruno n’a pas hésité d’accepter Clémence dans sa chambre, qui le suppliait de la recueillir pour la nuit, au motif que ses parents ne pouvaient pas la recevoir au-delà de 21H.
Vers 5H30, au moment où il ne dormait que depuis 1H30, Bruno est réveillé par un sifflement pareil à celui du vent. Et lorsqu’il jette un regard en direction du lit d’où venait ce sifflement, il aperçoit un boa à taille humaine, qui commençait à s’approcher de lui.
Pris de panique, Bruno a sursauté du canapé où il avait pris place pour la nuit, et s’est dirigé vers la sortie, où s’étant retrouvé par la suite à l’accueil, il a alerté le personnel de garde de l’hôtel sur ce qu’il venait de voir.
En remontant les marches de l’escalier, qui menaient à la chambre de Bruno, un véritable face-face a opposé le personnel de l’hôtel, avec Clémence devenue serpent.
Sans souffrir de leur coup de machette, de couteau et de pelle, le boa à taille humaine, se déroulait fièrement, avant de gagner la sortie, et de disparaître dans les herbes alentour.
Bruno s’est mis à trembler comme une feuille morte, et malgré les prières, il n’arrivait pas à retrouver sa sérénité. Redoutant une infestation maléfique, il a vite fait de regagner Brazzaville, par le régulier de TAC de 8H00, pour se mettre dans les bras de sa mère guérisseuse.
Le diagnostic tel que fait par la mère de Bruno, a conclu à la sorcellerie de la famille du père de son fils, qui serait jalouse de la réussite de ce dernier.