Le suicide d’une étudiante de 23 ans, deux mois après qu’elle ait prétendu avoir été violée, a provoqué une nouvelle colère à l’égard des violences sexuelles contre les femmes en Afrique du Sud.
Khensani Maseko, une étudiante de l’Université Rhodes de Grahamstown, a déclaré qu’elle avait été violée par un autre étudiant en mai, selon un communiqué de l’université.
L’on rapporte que le 3 août, le jour où elle s’est suicidée, Maseko a publié un message crypté sur les médias sociaux. « Personne ne mérite d’être violée », avait-elle écrit sur Instagram.
L’Université de Rhodes a confirmé son décès et a déclaré que les autorités avaient organisé une réunion avec les parents de Maseko quand elle a signalé en juillet qu’elle avait été violée. Les dirigeants de l’université avaient promis d’ouvrir une enquête.
Étudiante en troisième année, elle est décédée quelques jours avant sa rencontre avec les enquêteurs.
L’homme accusé du viol a été suspendu, a indiqué l’université dans le communiqué publié sur son site Internet, ajoutant qu’elle travaillait avec la police sud-africaine et l’Autorité nationale chargée des poursuites judiciaires pour ouvrir une enquête sur la mort de Maseko.
« Le décès tragique de Khensani ne marquera pas la fin de l’enquête sur les circonstances qui ont conduit à son décès », a déclaré le vice-chancelier de l’université de Rhodes, le Dr Sizwe Mabizela. Khensani a été mise en bière hier à Johannesburg.
Les statistiques montrent que les violences sexuelles à l’égard des femmes représentent un problème grave en Afrique du Sud.
Selon les données publiées en juin par le service national de statistique d’Afrique du Sud, 138 femmes sur 100 000 dans le pays ont été violées entre 2016 et 2017.
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