Réfugié à l’ambassade d’Afrique du Sud vers la fin de la crise post-électorale, le général Philippe Mangou a appris une importante information sur ce que la France préparait contre Laurent Gbagbo.
Mais, il n’a pu l’en informer. Selon lui, l’ambassadeur d’Afrique du Sud l’a informé de ce que les forces françaises allaient pilonner la résidence de Gbagbo. « L’ambassadeur m’a dit que la France a décidé de bombarder la résidence de Gbagbo. Toutes les chancelleries le savent, même s’il faut tuer le président Gbagbo, ils vont le faire. Ils sont décidés à le faire », a relaté Mangou.
L’ambassadeur lui a confié cela après qu’il ait renoncé de partir en exil. En effet, après son arrivée à l’ambassade, le 30 mars 2011, le général dit avoir formulé la demande de partir en exil avec sa famille. Mais après qu’il ait reçu un appel de Ouattara depuis le Golf et écouté sa femme qui s’inquiétait de leur avenir, il a renoncé à partir, alors tous leurs bagages étaient faits. Le général Mangou a affirmé que c’est en voulant le persuader de partir en exil que l’ambassadeur d’Afrique du Sud lui a fait cette révélation.
A son tour, il a voulu en informer le président Laurent Gbagbo, mais les circonstances ne lui ont pas permis. Le monde et l’ambiance qui régnaient à la résidence de Gbagbo, bondée de monde, ne lui ont pas permis d’avoir un entretien avec le président Gbagbo. « Je n’ai pas eu le courage de lui dire ce que pourquoi je suis venu. Quand j’ai voulu lui dire de démissionner, ils ont voulu me tuer. Si je lui dis ce que j’ai entendu, je ne sais pas ce qui se serait passé », a dit Mangou.
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