Selon Philippe Mangou qui témoigne en ce moment à la Haye dans le procès qui oppose Laurent Gbagbo et Blé Goudé au procureur, il ne convenait plus d’appeler les ex Forces armées des forces nouvelles (FAFN) mais Forces républicaines de Côte d’Ivoire après l’accord signé par le chef de l’Etat.
Et pour cause, à l’issue de l’accord de Ouaga signé dans la capitale burkinabé le 4 mars 2007, les rebelles ont été reconnus par le chef de l’Etat d’alors, Laurent Gbagbo. Mieux, ce dernier a même signé un décret présidentiel pour harmoniser leurs grades et ils étaient payé sur le budget de l’Etat.
« Ce sont Désiré Tagro et Konaté Navigué qui sont allés signés l’accord de Ouaga. Aucun militaire n’a été associé. Alors que de l’autre côté, ils y sont allés avec leurs militaires. Ceux sont donc eux qui sont allés signer leur accord à Ouaga et imposer des choses difficiles à accepter pour nous (…) », a rappelé Mangou.
Puis de déduire : « Dès lors, la Côte d’Ivoire comptait deux armées. Puisque les ex-rebelles étaient payés sur le budget de l’Etat. Le président lui-même a pris un décret pour augmenter leurs grades et nous a demandé de faire un travail d’harmonisation. Dans ses tournées, il y avait un détachement qui l’accompagnait et qui se soumettait devant lui en tant que leur chef (…) ».