Takana Zion chanteur Guinéen est le porte-voix d’une « révolution pacifique » mise en place afin d’empêcher le président Alpha Condé de frauder un 3eme mandat. C’est ce qui a conduit à son arrestation ce 26 juillet 2017 par les forces de l’ordre guinéennes.
La manifestation a eu lieu à peu près à un kilomètre du palais présidentiel Sékhoutouréya. En effet le carnaval est parti de l’esplanade du Stade du 28 Septembre, dans la proche banlieue de Conakry, pour se diriger vers le Boulevard Diallo Telli, au cœur du centre administratif de Kaloum.
Effectivement c’est là que tout a éclaté. S’en est suivi la chasse à la sorcière entre les manifestants et les services de sécurité. C’est par des gaz lacrymogènes que policiers et gendarmes répliquent aux jets de pierres des manifestants.
« C’est pour manifester le ras-le-bol du peuple. A bas l’injustice, à bas la corruption, à bas la gabegie, à bas les malhonnêtes, à bas le troisième mandat » a déclaré à la presse Singleton Mohamed Saïd Bangoura de son vrai nom, un autre artiste rasta et compagnon de Takana Zion.
Pour le conseiller personnel du chef de l’Etat et ministre d’Etat Tibou Kamara, Takana Zion a tout simplement violé la loi : « Ce n’est pas le principe de manifester qui est remis en cause. Mais les conditions dans lesquelles ça devrait se faire. Les citoyens, s’ils doivent manifester, doivent se conformer à ce que leur demandent les lois de la République. Monsieur Takana Zion n’a pas rempli ses conditions ».
L’opposition demande actuellement sa libération immédiate. Sans oublier que la semaine dernière, c’est le reggae man et militant Elie Kamano qui a été arrêté et écroué pendant plus de 24 heures.
Nous rappelons que c’est un phénomène qui est de plus en plus récurant en Afrique. Car les dirigeants africains s’entête pour ne respecter ni la loi ni la constitution. Ce qui amène les populations a se révolter par des manifestions qui se terminent très souvent par des échauffourées.
Claudine YAMEOGO
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