Les marques s’érotisent pour retenir l’attention des consommateurs. Certaines campagnes récentes, parfois très osées, témoignent de ce goût pour la provocation.
Le sexe, source d’inspiration des marques. C’est en tout cas, un argument t marketing récurrent et efficace. Les secteurs de l’automobile, de l’alimentation ou encore de la politique l’ont bien compris.
« Dès qu’il s’agit de vendre un produit, on utilise un individu et on instrumentalise son corps », disait Michela Marzano, chercheur au CNRS.
Mais nous ne pouvons pas rejeter toutes les fautes sur les leaders du marché, parce que si il y a offre c’est que forcement il y a demande. La vraie question est : pourquoi notre société de consommation désire-t-elle toujours plus de sexe?
On est d’accord, ce type d’image ne vous est pas inconnu, d’ailleurs elles sont même banalisées et pourtant elles mettent bien en évidence le désir, entre nous les positions adoptées laisse penser à autre chose qu’à du parfum.
Notre génération est totalement différente de celle de nos parents et encore plus de nos grands-parents. Nous sommes passés d’une époque où l’on cachait tout, à une époque où l’on montre tout de plus en plus vite.
On note au passage l’utilisation abusive du sexe dans la publicité. Les références sexuelles agiraient comme « des ficelles inconscientes poussant à la consommation ». On parle de banalisation, de subversion, d’impudeur ou même d’ hyper sexualité.
Le phénomène s’expliquent de deux façons: la révolution sexuelle, entre la fin des années 60 début des années 70, cette époque est marquée par l’émancipation sexuelle des femmes, l’affirmation de l’égalité des sexes et la reconnaissance des sexualités non procréatrices et non conjugales.
Elle s’accompagne d’une « révolution du droit » en Occident par laquelle les femmes acquièrent progressivement une égalité législative, notamment l’obtention du droit de vote et donc la possibilité de pousser aux réformes qui les concernent, l’égalité au sein du couple, le droit à la contraception et le droit à l’avortement.
Rappelez-vous, au milieu des années 1990 le SIDA terrorisait la population, des campagnes choc étaient mises en place par les gouvernements. Les stars, les ONG, même des films traitaient de cette maladie afin de marquer les esprits.
Tout le monde parlaient de sexe de façon brute et froide « sortez couvert » était la phrase à la mode.
Avec le recul, certains se sont rendu compte que ce n’était pas la meilleure façon de sensibiliser les foules, puisqu’en parlant tout le temps de sexe ces images se sont gravées en nous, de manière inconsciente.
On apprend ce qu’on nous montre, et on nous montre que le sexe est partout, qu’il est très fort. A la fois risqué est excitant, à la fois banalisé et sacralisé. Notre génération se retrouve au milieu de ce chamboulement sexuel.
De plus la publicité, la télévision, le cinéma et les nouvelles technologies (sites de rencontres, objets sexuels…) influencent notre perception de la sexualité et des relations entre les sexes.
Nous reproduisons, souvent inconsciemment, les attitudes et les comportements qu’ils nous présentent. Ceux-ci nous enseignent indirectement quel est notre rôle dans une relation de couple.
Les images provocantes sont abondantes dans la publicité. Elle sexualise les corps pour mieux attirer l’attention du public. Tant les femmes que les hommes deviennent ainsi des objets sexuels puisque leur corps et leur sexualité sont associés à des marchandises.
Plusieurs grandes marques et produits prestigieux ont lancé des campagnes publicitaires dont l’esthétique s’inspire de la pornographie, banalise l’image de la femme-objet et de la violence sexuelle en lui donnant une image glamour.
De ce phénomène en découle plusieurs difficultés relationnelles. Avec notamment les sites de rencontre ou les « sexe » rencontres, nul besoin d’engagement:
Maintenant, il suffit de se déconnecter pour ne plus penser à l’autre. Ainsi on peut facilement se détourner d’une relation construite sur Internet sans donner d’explications.
C’est violent pour la personne en face mais on a plus besoin d’en prendre conscience: d’un clic on rajoute des amis, on en supprime d’autres.
Dans notre société où nos libertés personnelles se sont démultipliées avec les nouvelles technologies, l’égoïsme et l’individualisme sont devenus commun dans nos vies.
Dans ce monde, tout est consommé puis jeté, même les personnes. Ce que l’on recherche c’est le plaisir instantané, sans »prise de tête », sans engagement.
Cette nouvelle aire n’est-elle pas, dans un sens, néfaste pour l’humanité ? Est-ce que ce type de dérive culturelle n’incite pas à la dévalorisation d’une morale collective?
Je pense connaître vos réponses. Mais c’est à nous, jeunesse des temps moderne, nous génération Y, nous le FUTUR, qui devons arrêter de se faire manipuler par toutes ces images, toutes ces idéologies pseudo-modernes, qu’on nous balance à longueur de journée.
Nous avons les moyens de nous faire respecter, nous ne sommes pas que des consommateurs impulsifs assoiffés de nouveautés et de sexe, nous sommes aussi des personnes rêvant d’un monde plus sain, un monde plus humain.
« Le caractère normal de la vie sexuelle est assuré par la conjonction vers l’objet et le but sexuel de deux courants, celui de la tendresse et celui de la sensualité. » Sigmund Freud
Source : lasenegalaise.com
Yasmine Traoré.
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