Au Rwanda, s’est ouvert hier, jeudi 21 septembre, le procès de membres du parti des Forces démocratiques unifiées (FDU) inculpés de tentative de création d’un groupe armé.
Boniface Twagirimana, le vice-président des Forces démocratiques unifiées (FDU) comparaissait, ce jeudi 21 septembre, pour la première fois devant la justice rwandaise. Le parti de Victoire Ingabire, emprisonnée, elle, depuis 2011, reconnaît comme leurs membres, 7 des 9 prévenus sur le banc des accusés. Tous sont inculpés pour avoir tenté de créer un groupe armé.
Les FDU dénoncent des accusations fantaisistes, un dossier monté de toute pièce. L’audience d’hier ne portait pas sur le fond, uniquement sur la question d’une éventuelle remise en liberté provisoire. La décision a été reportée à aujourd’hui, vendredi 22 septembre.
Vive inquiétude sur la situation d’un des membres des FDU
Les FDU s’inquiètent, en outre, pour un autre de leur membre, qui n’a pas pu répondre présent pour cette comparution. Théophile Ntirutwa a été arrêté le 6 septembre dans la même vague d’arrestations. Mais la police avait sur le coup démenti cette arrestation. Joseph Bukeye, vice-président des FDU, espérait tout de même le voir réapparaitre sur le banc des accusés. Mais il n’en est rien. Et il craint aujourd’hui le pire : qu’il soit mort ou ait été tué durant sa détention.
« C’est très bizarre parce qu’il n’était pas seul au moment où il a été arrêté. Il a été arrêté en même temps qu’un autre membre de l’opposition. Et la police ne peut pas nier parce qu’il a été arrêté par un véhicule de police et on a les coordonnées du véhicule qui l’a arrêté. Donc, on se demande pourquoi il n’est pas apparu justement et la police est en train de jouer quasiment au chat et à la souris parce qu’on nous demande d’intéresser la famille pour qu’on ouvre un dossier de recherches. C’est bizarre, quelqu’un qui a été arrêté par la police qui est arrivé au poste, à Remera dont on dit aujourd’hui qu’il faut ouvrir un dossier de demande comme s’il était disparu. Mais on s’étonne justement que Théophile ne figure même pas sur la liste des personnes accusées. Si jamais il était encore une fois torturé, ça aurait peut-être été la fin. On craint justement qu’il soit mort en détention et c’est pour cela qu’on s’active pour amener la police à dire où il se trouve. S’ils ont des indices, de quoi que ce soit de culpabilité, pourquoi est-ce qu’ils n’osent pas le présenter devant un magistrat ? », s’interroge-t-il.
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