Les membres de la confrérie des Tidianes au Sénégal ont un nouveau chef spirituel. Il s’appelle Serigne Mbaye Sy Mansour et était jusqu’ici le porte-parole de la famille religieuse, la plus importante du pays en nombre de fidèles. Dimanche 24 septembre, une cérémonie s’est tenue dans la capitale sénégalaise des Tidianes, la ville de Tivaouane, lors de laquelle le nom du nouveau khalife a été révélé en présence de représentants d’autres confréries soufies, mais aussi de représentants catholiques et de dignitaires étrangers.
Il pleut sur la cité religieuse de Tivaouane, alors que le nom du nouveau khalife des Tidianes est donné publiquement. « C’est de l’eau bénie qui vient du ciel. » Un signe divin selon Amadou Sy, fils du khalife décédé : « Chacun a un lopin de terre qu’il laboure, qu’il sème et qu’il partage avec d’autres. Ses prédécesseurs lui ont légué une voie, la voie tracée par ses frères, par ses pères, par ses grand-pères et nous serons tous derrière à l’unanimité pour l’accompagner dans ses fonctions. »
Des fidèles Tidianes, il y en a aussi en Gambie et au Maroc. Ahmed Taoufiq, ministre marocain des Fondations pieuses et des Affaires islamiques, a donc fait le déplacement à Tivaouane pour la désignation du nouveau khalife.
« C’est un des liens essentiels humains entre le Maroc et le Sénégal, entre le Maroc et les Tidianes en Afrique, entre le Maroc et tous les Tidianes dans le monde », souligne-t-il.
Comme le veut la tradition, c’est l’homme le plus âgé issu de la lignée du fondateur de la confrérie qui a été désigné khalife ce dimanche 24 septembre. Serigne Mbaye Sy Mansour devra œuvrer, explique la famille religieuse, pour les fidèles, mais aussi plus largement pour le Sénégal et la paix entre communautés.
Cheick Oumar Sy est membre de la famille omarienne, autre branche de la confrérie des Tidianes. « Aujourd’hui, avec toutes les tensions religieuses qui peuvent subvenir, du point de vue économique, du point de vue social, on attend de Serigne Mbaye Sy Mansour de jouer son rôle de régulateur des discussions, des dialogues politiques, des dialogues religieux entre les religions, mais aussi avec l’Etat pour qu’il y ait toujours cette paix sociale au Sénégal ».
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