Cinq enfants, de six à quatorze ans, ont perdu la vie le dimanche 4 juin 2017 à Zongo suite à un éboulement. Ils s’étaient rendus dans un bas-fond à la recherche de terre.
Yassara (6 ans), Cyrille (12 ans, il devait passer le CEP), Boureima (13 ans), Marc (environ 12 ans) et Daouda (14 ans) amassaient de la terre pour faire des briques en banco, que des ânes transportaient ensuite jusqu’aux bâtisses de la zone non lotie de Zongo.
Au lendemain de l’éboulement, les traces du drame sont toujours visibles. Parmi les briques en banco classées, la vue de chaussures d’enfants éparpillées frappe les esprits.
Le bas-fond de « Kougre-bongo » ne serait pas à ses premières victimes selon des habitants de Zongo. Mais fort heureusement aucune perte en vie humaine n’avait été enregistrée jusque-là.
Il y a quelques années, la terre s’était déjà affaissée sur un travailleur qui s’en était tiré avec deux jambes cassées. Une autre fois, ce sont des pensionnaires d’une école coranique qui confectionnaient des briques qui ont eu « le nez long » : une portion de terre s’était ce jour détachée sans faire de blessés.
C’était un dimanche à 13h, raconte un habitué du bas-fond. Marc, Cyrille, Daouda, Yassara et Boureima ont trouvé la mort un dimanche, aux environs de 13h. Il n’en faut pas plus pour faire naître dans de nombreux esprits la « malédiction du dimanche à 13h ». « Tous les drames se déroulent le dimanche à 13h », avance même, superstitieux, un ancien du quartier.
l’observateur
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