verdict du procès: Naïm condamné à deux mois de prison fermeverdict du procès: Naïm condamné à deux mois de prison ferme

Ca y est, le verdict du procès  de l’activiste Naïm Touré a été rendu dans cette matinée du Mardi 04 Juillet 2018. L’accusé est condamné à deux mois d’emprisonnement ferme. Une décision que le collectif des avocats de la défense déplore.

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Naïm TOURE  a été condamné à  une peine d’emprisonnement ferme de deux (2) mois. Le verdict est tombé ce mardi 3 juillet 2018. Lors du procès, la défense a demandé la relaxation pure et simple de l’accusé car, selon les avocats, le tribunal n’arrivait pas à démontrer les trois chefs d’accusation retenus contre leur client. « L’émotion ne doit pas l’emporter sur la raison », avait affirmé Me Batibié Benao, avant de préciser qu’il n’y a pas eu d’infraction.
Pour Me Prosper Farama, autre avocat de la défense, « monsieur Naïm n’a jamais commis de complot, parce qu’il n’a jamais proposé à quelqu’un de former un complot pour renverser le régime et qu’il n’a pas participé à une opération de démoralisation des forces armées ».

Me Roger Yamba, un des avocats en charge de sa défense, à l’issu de l’audience, a fait remarquer q’ « aucune lourde charge n’a été retenue contre Naïm Touré, excepté l’infraction d’ « incitation à la révolte » qui est le principal fait à lui reproché.

Au finish, le tribunal condamne Naïm Touré à deux mois d’emprisonnement ferme. Une condamnation qui vient déjouer les attentes des avocats de la défense. À en croire Me Prosper Farama, les événements des 30 et 31 octobre 2014 n’ont pas eu gain de cause en ce qui concerne la liberté d’expression. « Lorsqu’on arrive à ces situations, juste après l’insurrection que le Burkina Faso a réalisée pour étendre le champ de la liberté démocratique, évidemment, on est inquiet », a-t-il déclaré. Pour son confrère de la défense, Me Seydou Roger Yamba,  « c’est un début de musellement de la liberté d’expression ». Il indique que cette peine, même si  elle n’aura pas d’incidence sur le casier judiciaire de son client (Naïm Touré),  témoigne à souhait le « recul de la liberté d’expression au Burkina Faso ».

À la question de savoir s’il y aura un appel suite à ce verdict, Me Farama indique que c’est « très probable ». Il ajoute aussi qu’ils sont un collectif d’avocats, donc il est préférable qu’ils se concertent avant de décider.

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