Traité d’Amitié et de Coopération : l’extradition de l’ancien président Blaise Compaoré refait surface

C’est le vendredi 7 juillet 2017 à Ouagadougou qu’a eu lieu le point de presse sur le bilan du séjour de la délégation ivoirienne dans le cadre des préparatifs du 6em Traité d’amitié et de coopération qui aura lieu du 17 au 18 juillet au Burkina.

Pendant ces échanges avec la presse, le premier ministre burkinabè et son homologue ivoirien, Amadou Gon Coulibaly ont été invités à se prononcer sur le cas de l’extradition éventuelle au Burkina de l’ancien président Blaise Compaoré actuellement en exil en Côte d’Ivoire. Il est inculpé dans deux affaires dont celle sur l’assassinat de Thomas Sankara le 15 octobre 1987.

Une question qui gène

Le premier ministre burkinabè laisse entendre que « Les questions de justice relèvent de l’institution judiciaire. Mon homologue et moi relevons de l’exécutif et nous n’avons pas l’intention de nous immiscer dans les décisions de justice. Je pense qu’il est bon de laisser la justice travailler dans la sérénité et éviter que le pouvoir politique s’immisce dans les affaires judiciaires car c’est la meilleure façon de faire échouer le fonctionnement de la justice. La justice a besoin de sérénité et d’indépendance pour assumer les fonctions qui sont les siennes. Les questions que nous avons évoquées touchent le développement, l’intégration économique, la culture, au rapprochement entre nos deux gouvernements et nos deux peuples. Les questions de justice, il faut les laisser entre les mains des juges ».

Voici la réaction du ministre ivoirien.

Pour Amadou Gon Coulibaly le Traité d’Amitié et de coopération (TAC) existe depuis 2008 et son but est de renforcer la coopération entre les deux Etats : « Avant comme après le TAC, la coopération entre les deux Etats est bonne et nous sommes venus pour renforcer cette coopération qui existait depuis longtemps pour qu’elle soit dans l’intérêt de nos deux peuples ».

En rappel, l’ancien président Blaise Compaoré suite à sa démission du pouvoir le 31 octobre 2014 est en exil en Côte d’Ivoire où il a pris la nationalité. Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Capitaine Thomas Sankara, le juge d’instruction militaire a émis un mandat d’arrêt contre lui. Il est également poursuivi pour complicité d’homicide et de coups et blessures en tant que ministre de la défense lors de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre ayant conduit à sa chute.
Pour finir les deux homologues ont remercié la presse et se sont donné rendez-vous les 17 et 18 juillet prochain pour le 6e traité d’amitié et de coopération Burkina-Cote d’Ivoire qui se tiendra au Burkina-Faso.

Claudine YAMEOGO

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